mardi 17 avril 2012

Découvertes

À la recherche de petits trésors…


Apprendre à écrire est un outil intéressant pour les enseignants de premier cycle. En effet, cet outil vous permet de générer n’importe quel mot sous forme de pointillé. Par exemple, si vous voulez faire pratiquer la calligraphie à vos élèves de première année sur les mots de la semaine, vous n’aurez pas à faire tous les mots en pointillé à la main. Cet outil le fera pour vous. En effet, il propose 3 types de police « pointillé ». Vous pouvez voir plus haut l’exemple que j’ai fait avec le mot bonjour. Il propose même quelques polices fantaisistes si vous désirez faire une pancarte pour une activité ou des mots plus rigolos.





Acrostiche est encore une fois un outil amusant. Par exemple, quand il vient le temps de faire des cartes de Noël, de fête des mères ou des pères, les enfants ont tendance à vouloir faire des acrostiches, mais sont parfois à court d’idées. Vous pouvez donc leur proposer cet outil qui génère des acrostiches autant que fois que vous le voudrez et à partir de n’importe quel nom ou mot de votre choix. Bien évidemment, rien n’est parfait. Il arrive que le moteur présente plusieurs fois de suite la même qualité pour une certaine lettre, mais c’est tout de même un petit outil à considérer lorsqu’on manque d’inspiration.






Open ClipArt est un autre outil gratuit qui propose une foule d’images que l’on peut utiliser à notre gré. En effet, peu de gens savent que toutes les images qu’on retrouve sur le web ne sont pas libres de droits. Par contre, ce site offre une grande diversité de logos et pictogrammes de toutes sortes. C’est donc une ressource digne d’intérêt qu’on ne doit pas hésiter à partager avec ses amis, collèges et élèves.



Bonne découverte…

Les réseaux sociaux dans l’enseignement?


Il ne faut pas se voiler la face. Nous vivons à une époque où les réseaux sociaux, tels que Facebook et Twitter, ont envahis nos vies autant sur le plan personnel qu’éducationnel. Avec des cellulaires intelligents, des tablettes électroniques et des ordinateurs portables de plus en plus petits et légers, nous sommes constamment branchés sur les réseaux sociaux, constamment en interaction avec les autres. Il n’est donc pas étonnant que plusieurs se demandent s’il serait possible ou même profitable, de les intégrer à notre enseignement.

Soyons honnêtes, la majorité des gens utilise leurs appareils électroniques au travail, à l’école et à la maison. Toutefois, il est pertinent de se demander s’il est vraiment possible de les intégrer à l’enseignement de manière à motiver les élèves et improuver leurs résultats scolaires. En tant qu’étudiante et future enseignante, l’intégration des TIC, et donc des médias sociaux, est un sujet qui m’intéresse particulièrement.

Évidemment, à ce jour, très peu de recherches ont été conduites sur ce sujet. Cependant, j’ai trouvé une vidéo intéressante résumant les résultats d’une recherche faite en 2010 à l’Université de Lock Haven, en Pennsylvanie. Cette recherche a démontré que d’intégrer Twitter à l’enseignement avait fait augmenter le niveau d’engagement des étudiants dans leurs études. Cela a aussi permis à plusieurs étudiants provenant de différents groupes sociaux ou culturels d’apprendre à se connaître et de créer des liens. L’étude a aussi montré que les étudiants utilisant ce média social avaient tous vu leurs notes augmenter.





Bref, il est clair que plusieurs recherches à ce sujet vont émerger dans les années qui viennent, puisque les nouvelles technologies sont de plus en plus présentes dans tous les aspects de nos vies. Bien évidemment, il reste à savoir quelle est la manière la plus adéquate d’intégrer les réseaux sociaux en classe afin de pouvoir les utiliser à leur plein potentiel et ainsi, aider nos élèves en nous assurant d’utiliser tous les moyens possibles de la meilleure manière qui soit.


Aussi, bien que "Twitter" ait été utilisé dans cette vidéo qu'avec des étudiants de niveau universitaire, ne pensez pas que ce réseau social ne peut être intégré au primaire ou au secondaire! En effet, personnellement, je ne pensais pas que c'était possible d'utiliser "Twitter" avec de jeunes élèves. Toutefois, je suis tombée sur le témoignage d'une enseignante de première année qui utilise "Twitter" avec succès dans sa classe et c'est pourquoi j'ai décidé d'y regarder de plus près. Je vous conseille très fortement d'aller jeter un coup d'oeil à son site que j'ai mis plus bas dans les références, c'est vraiment instructif et ça peut donner une bonne base pour intégrer "Twitter" en classe!

En faisant de plus amples recherches, je suis tombée sur un site très intéressant qui recense 159 "Twitclasses" francophones! Sur ce site, on y explique notamment comment "twitter" et on peut également voir une carte du monde sur laquelle sont placées les 159 "Twitclasses" recenser. On y donne aussi les noms d'utilisateurs des enseignants des 159 "Twitclasses" et leur compte de groupe-classe. On peut donc communiquer facilement avec eux! Ce site propose aussi des rubriques fort intéressantes sur comment utiliser "Twitter" en classe et sur ses nombreux avantages pédagogiques. Bref, une vraie petite mine d'or de renseignements pour tout enseignant voulant intégrer les TIC à son enseignement, et ce, dès le primaire! 



Références :



dimanche 26 février 2012

Pour ou contre la hausse des frais de scolarité?

Voici un article plus politique, plus social, plus argumentatif et surement plus subjectif. À ceux qui liront, vous avez été averti!  

Rien n’est plus actuel que le débat qui fait rage, depuis quelques semaines déjà, sur la hausse des frais de scolarité. Je ne suis pas là pour vous convaincre que la hausse est bien ou qu’elle ne l’est pas. Je ne suis pas là pour partir une série d’argumentation ou une guerre des chiffres. Je fais présentement ce billet parce qu’un blogue est un outil formidable pour exposer son opinion sur des sujets divers et que le sujet qui me préoccupe particulièrement ces jours-ci, c’est celui de la hausse des frais de scolarité.
En toute honnêteté, quand l’idée de grève générale a commencé à circuler, j’étais totalement contre. Et oui, comme beaucoup de gens, j’ai commencé par me dire qu’il y avait d’autres moyens qu’une grève, que j’avais une session de fou et que je ne pouvais pas me permettre de prendre du retard, que de rallonger ma session ne me plaisait pas du tout, etc. Je me suis dit que c’était normal qu’on paye un peu plus pour avoir une meilleure éducation, pour faire notre part. Eh bien, je n’y étais pas du tout. Une amie m’a poussée à aller m’informer, lire des articles, regarder des reportages, des vidéos et soudainement, mes arguments qui paraissaient si importants et véridiques ne m’ont plus paru si justes… 

Pourquoi parler de frais de scolarité dans un blogue sur l’intégration des nouvelles technologies?
En tant qu’enseignant, notre rôle n’est pas seulement de transmettre du contenu à nos élèves, de leur faire apprendre des règles de grammaire et des tables de multiplication. Notre rôle va beaucoup plus loin, nous formons les citoyens de demain, des adultes qui étudieront, voteront, payeront des taxes et des impôts. Notre vision de l’enseignement doit être plus poussée, plus globale et moins concentrée sur une liste de savoirs à faire apprendre par cœur. Pour pouvoir développer une ouverture d’esprit, un sens du partage, un esprit critique chez nos élèves, il faut leur montrer comment réfléchir, comment argumenter, sur quoi se fier pour construire leur opinion.
Avant de se prononcer sur un sujet, il faut s'informer sur cedit sujet. Il faut montrer à nos élèves qu’avant de débattre avec quelqu’un, il faut avoir des arguments béton. Pour ce faire, il faut connaître les points pour et les points contre. Il faut aller se renseigner et il faut critiquer la source d’où proviennent les informations. Par exemple, entre un citoyen qui écrit une lettre ouverte et un article écrit par des chercheurs, un des deux textes a nécessairement plus de poids.

L’ère des technologies de l’information
Nous sommes à un moment de notre histoire où tout le monde donne son opinion sur n’importe quel sujet avec des arguments valables ou pas. Nous sommes dans une époque où l’information est à la portée d’un clic de souris, où tout peut être vu, dit et entendu sur le Web. Donc lorsqu’il est temps de se prononcer sur un sujet, de prendre un parti et surtout de voter, on doit prendre notre part de responsabilité et s’informer.
Nous sommes à l'ère des technologies. De nos jours, les élèves, les étudiants et les adultes peuvent trouver s'informer sur tout et n'importe quoi grâce à Internet. En effet, la plupart des journaux ont leur propre site où l'on peut consulter les articles récents. Des sites comme YouTube nous permettent de voir des vidéos instructives, ou pas. Des sites de réseautages comme Twitter et Facebook nous gardent informés, car tout le monde y partage des vidéos, des articles, des événements qu'ils jugent importants.
La hausse des frais de scolarité ne fait pas exception. Tout le monde se renseigne grâce aux articles de journaux, aux vidéos, etc. On prend l'information où on la trouve. Par exemple, on voit un de nos amis Facebook qui partage une vidéo sur la hausse, on la regarde, on s'instruit et on partage. C'est la beauté de la technologie! Toutefois, il faut bien s'assurer de voir les sources de cesdits articles. Certains ont plus de poids que d'autres...



Pour ou contre la hausse : Aidez moi, je n’y comprends plus rien!
Si au tout début du billet je vous avouais avoir été contre la grève, je vous ai aussi dit que mon opinion avait peu à peu changée. Voici pourquoi…
En tant qu’enseignantes, nous avons comme responsabilité d’aider nos élèves et de favoriser leur réussite scolaire. En plus d’être enseignantes, nous avons choisi l’adaptation scolaire, une branche où nous devons constamment travailler avec des élèves en difficulté, très souvent avec des élèves de milieux défavorisés et bien malheureusement avec des élèves qui veulent parfois tout abandonner… Si comme enseignantes nous voulons favoriser la réussite scolaire, cela signifie que nous voulons aussi une égalité des chances ou du moins, une égalité d’accès à l’éducation, ce qui est en contradiction complète avec une hausse des frais de scolarité.
Je suis d’accord avec le fait que tout le monde doit faire sa juste part dans la société, que tout le monde doit payer. Voilà pourquoi l’impôt progressif sur le revenu existe. Il s’agit d’imposer les gens en fonction du salaire qu’ils font. Au-delà de cela, il y a d’innombrables solutions qui permettraient d’aller chercher de l’argent ailleurs que dans les poches des étudiants qui sont déjà endettés. Pourquoi ne pas aller voir comment l’argent est géré au niveau de l’administration de notre université? Vous cherchez une autre solution? Allez revoir la 2e vidéo que j'ai mise un peu plus haut.

Rumeurs, préjugés, faux arguments...
Aux travailleurs qui disent que les étudiants sont gâtés, qu’ils n’ont qu’à payer et à faire leur part pour la société je réponds : en quoi cela serait-il juste? Si cesdits travailleurs ont eu droit à des études avec frais de scolarité gelés (et moins de frais afférents, sinon aucun), qui sont-ils pour nous demander maintenant à nous de payer?
À ceux qui disent que les étudiants se plaignent pour rien et qu’ils n’ont qu’à couper quelques bières par semaine, vous saurez que tout le monde n’a pas les mêmes moyens. Ceux qui n’ont pas les moyens de subir cette hausse, ceux qui sont déjà endettés, croyez-moi qu’ils coupent où ils peuvent couper!
À ceux qui critiquent les étudiants qui ont des iPhone ou qui portent des « Canada Goose », dites-vous que même quand on a les moyens de payer pour nos études, ça ne signifie pas qu’on ne peut pas se battre pour les autres, qu’on ne peut pas penser aux autres. C'est ça la solidarité! La cause ici est plus grande que l’individu lui-même.
À ceux qui nous comparent avec les États-Unis et le reste du Canada je vous dis : Pourquoi se comparer aux pires ou aux moins bons? Pourquoi ne pas se comparer aux meilleurs ou du moins, à ceux qui font mieux que nous? À quoi ça sert de se comparer aux États-Unis où une instruction de qualité peut coûter jusqu'à 50 000$ de l'an, mais où l'accès aux études est réservé aux riches, où le taux de chômage est élevé et où l'endettement étudiant est si élevé? Pourquoi se comparer aux autres provinces canadiennes alors que même si leurs études coûtent plus cher qu'au Québec, ils ne paient presque aucune taxe et leur salaire annuel est de beaucoup plus élevé aux nôtres? Ça n'a pas de sens.
Réalisons enfin que nous ne sommes pas gâtés, nous sommes dans la moyenne des prix pour ce qui a trait aux frais de scolarité des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique)



Données d'IRIS : Institut de recherche et d'informations socio-économiques


Informations supplémentaires
Bref, si vous voulez d'autres arguments en défaveur d'une hausse aussi grande (75%) voici quelques articles et lettres d'opinion sur le sujet...
- Opinion d'une étudiante en enseignement de l'UQTR

- Lettre d'un père à son fils

- Article : C'est la classe moyenne qui écoperait, admet la ministre Line Beauchamp


- Les universités manquent telles cruellement d'argent?

- Le salaire du recteur : Méchant timing!



** Pétition contre la hausse des frais de scolarité

JNavigue

Quand on parle d’intégration des TIC en enseignement, on peut faire référence à beaucoup de choses. Pour ma part, j’adore essayer de trouver des sites éducatifs, des ressources pertinentes, des programmes nouveaux et hors du commun. C’est donc en « surfant sur le web » que je suis tombée sur quelque chose de fort intéressant : JNavigue!



Qu’est-ce que JNavigue? D’où est-ce que ça vient?
JNavigue est un outil interactif d’apprentissage du français par ordinateur. En fait, c’est ce qu’on appelle une plateforme éducative. Ce programme peut notamment aider les enfants qui ont de la difficulté à lire et à écrire, mais aussi les enfants allophones tentant d’apprendre le français!



Ce programme a vu le jour grâce à la doctorante Lina Sylvain, chercheuse pour l’organisme à but non lucratif « La cour d’école ». Elle a réussi à mettre sur pied ce fabuleux projet grâce aux efforts d'énormément de gens, mais aussi grâce à la participation financière du Ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation.


Qu’est-ce que ça veut dire JNavigue?
Métaphore des auteurs : « Je navigue sur la mer du savoir infini, le web. Cette métaphore sur la navigation a le mérite de considérer l’utilisateur capitaine de sa navigation. En fait, c’est lui seul qui navigue sur les eaux du savoir collaborant et partageant ses découvertes avec d’autres capitaines. Encore faut-il construire son bateau. »

Finalité de Jnavigue : « Devenir capitaine de son bateau, apte à conduire sur les eaux du savoir et à communiquer ses intérêts et découvertes. »


Comment l’utiliser?
Cette plateforme éducative peut être utilisée par tout le monde, puisqu’elle est téléchargeable gratuitement sur le site JNavigue!


À quoi ça ressemble JNavigue?
JNavigue contient 6 îles. La première permet à l’élève de construire son radeau qui l’amènera directement à la 2e île et ainsi de suite. L’élève apprend donc à se servir de l’ordinateur tout en apprenant l’alphabet et en travaillant différentes notions de manière interactive et amusante.

Si vous vous demandez si vos élèves vont savoir se débrouiller avec ce programme, voici un vidéo d'une jeune élève expliquant ce qu'est JNavigue et pourquoi elle aime ce programme.



Oui, mais comment j’installe JNavigue? Les ordis et moi ça fait 3!
Ce qui est merveilleux, c’est que toute la procédure est facile à réaliser grâce aux tutoriels. Sur le site de JNavigue, tout est très bien explicité. De plus, c’est possible de télécharger ce programme avec Mac/Linux/Windows. Vous n’avez donc qu’à suivre les étapes de téléchargement.



Petit tour guidé officiel de JNavigue...





En somme, j’ai personnellement installé JNavigue sur mon ordinateur portable et j’ai essayé le programme. C’est parce que j’ai trouvé ça vraiment intéressant que j’ai décidé de le partager avec vous! Bonne chance!!

Découvertes

À la recherche de petits trésors…



Tagxedo est un outil permettant de créer des images en utilisant des mots. Ce programme n’est disponible qu’en anglais tout en étant partiellement gratuit. Je dis « partiellement », puisque directement sur le site, il est possible de créer des logos et de les faire imprimer sur les chandails, des tasses, des sacs, etc. Cependant, si vous ne voulez que créer une image, c’est facile et gratuit. Ce programme met à votre disposition une multitude de choix de forme, de couleurs et de polices d’écriture! Un vrai petit bijou à utiliser, par exemple, pour donner un thème et rendre un site internet original!
BrainPOP est un site internet fabuleux, un outil dont on peut se servir dans plusieurs matières! En effet, ce site internet touche à la fois les sciences, les technologies, la santé, les sciences sociales, l’art et la musique, les mathématiques et l’anglais. Thomas et Moby, les deux personnages du site, se font un devoir d’informer les jeunes. Ce site présente une multitude de films éducatifs avec lesquels viennent des jeux-questionnaires et des propositions d’expériences. En outre, ce site a été récompensé par de nombreux prix.
Finalement, en plus de tous les vidéos variés et très intéressants, il y a une section sur le cyberharcèlement contenant des vidéos explicatives sur le sujet ainsi que sur l’intimidation.



Il était une histoire est un site merveilleux pour éveiller le désir de lire chez les jeunes enfants. En effet, on peut s’inscrire gratuitement à ce site qui comporte une foule d’histoires, contes et légendes, fables et poésies, comptines et chansons ainsi que des documentaires et une section anglophone.
En cliquant sur une histoire, on a la possibilité de la lire par nous même, de la lire avec une aide audio ou simplement de l’écouter. Il est même possible de télécharger l’histoire en PDF ou en MP3! Bref, un outil formidable pour initier les jeunes à la lecture.

Bonne découverte...

mardi 14 février 2012

Une salle de classe mondiale?

Est-ce que l’enseignement par vidéo réinvente l’éducation? Pour ma part, je ne pense pas que cela réinvente nécessairement l’éducation, mais ça permet clairement de révolutionner notre modèle d’enseignement traditionnel. En bref, cela permet de faire entrer l’enseignement dans l’ère des nouvelles technologies!

À la base, si quelqu’un m’avait parlé d’une classe dans laquelle tous les élèves avaient leur ordinateur portable et apprenaient individuellement, j’aurais probablement trouvé cela un peu étrange et même assez froid. Je me serais dit que le lien élève-enseignant devait probablement souffrir de ce type d’enseignement. Toutefois, après avoir vu la présentation du concepteur Salman Khan sur l’enseignement par vidéo, j’ai été totalement ébahie et charmée par le projet!

En tant qu’enseignante, beaucoup de choses m’ont étonnée, plues et interpellée dans sa conférence. Voici un résumé des points forts…

1)    Une fois ces vidéos faites, plus besoin de les recommencer. L’enseignante n’a donc pas, chaque année, à refaire sa planification pour l’enseignement d’une notion, pour les exercices à faire, etc. En effet, toutes les vidéos sont sur le site et peuvent être revues et réutilisées année après année. On sauve donc beaucoup de temps en préparation, qu’on peut utiliser à développer des projets spéciaux pour nos élèves. Aussi, on économise au niveau de l’utilisation de papier, photocopies, etc. Il y a donc moins de gaspillage de papier, ce qui est plus écologique.

2)    L’enseignement par vidéo permet aussi aux élèves d’arrêter la vidéo en faisant « pause », de revenir en arrière, de réécouter certains passages et d’avancer à leur rythme. Cela favorise leur autonomie et ça permet aussi aux élèves plus gênés de pouvoir revenir sur la notion, réécouter certains passages et donc pouvoir véritablement comprendre la notion. En effet, si un élève ne comprend toujours pas après avoir vu la vidéo et discuté avec ses camarades, il peut poser des questions à l’enseignante sans que cela interrompe le cours et que tous les autres aient à attendre après lui pour continuer leurs apprentissages.


3)    Si à première vue on pense que l’enseignement par vidéo, qui consiste à laisser chaque élève apprendre à son rythme devant son ordinateur en classe, déshumanise la classe, on a totalement tord. Salman Khan nous fait véritablement voir cela sous un autre jour. En effet, pour lui, un enseignement déshumanisé revient à laisser un enseignant parler devant sa classe pendant que ses 30 élèves ne font qu’écouter sans discuter. Vu sous cet angle, je suis entièrement daccord avec lui!

En effet, selon monsieur Khan, la technologie a l’avantage de permettre d’humaniser la classe en favorisant les échanges. En leur faisant regarder des tutoriels en classe, cela permet à l’enseignant de se promener et d’aller questionner les élèves. De plus, cela permet aux élèves de faire « pause » et d’interagir avec leurs camarades sur la notion étudiée, de se poser des questions, de tester et d’utiliser les stratégies qui leur conviennent pour apprendre. Il s’agit donc d’un projet prônant l’apprentissage par autorégulation, puisque l’utilisation de stratégies d’autorégulation par les élèves leur permettent de planifier leurs apprentissages, de pouvoir s’ajuster en cours de route, si besoin est, de contrôler ce qu’il réalise et bien évidemment d’autoévaluer l’atteinte de leurs objectifs (Cartier, 2010 : 52). La notion d’autorégulation est donc fondamentale.

4)    Un autre point fort important présenté par Salman Khan à rapport aux lacunes que les élèves trainent avec eux tout au long de leur cheminement scolaire. Selon M. Khan, lorsqu’on est en classe, on donne des devoirs, des exercices et des cours à nos élèves, et par la suite, on leur donne un examen pour vérifier leurs apprentissages. La plupart du temps, ils le réussissent et on passe au prochain chapitre. Cependant, certains des élèves vont passer l’examen à 70%, d’autres à 80%, à 90% ou 95%. Donc bien que l’élève qui a eu 80% ait passé l’examen, il y a quand même 20% de réponses qu’il n’a pas réussies et donc probablement certains concepts qu'il n'a pas compris. Toutefois, comme on a un programme complet à enseigner et qu’on doit voir d’autres matières, on laisse ces élèves avec quelques lacunes par rapport à certains savoirs ce qui risque de leur nuire dans leurs futurs apprentissages. En effet, ces petites lacunes seront peut-être la raison pour laquelle ils ne comprendront pas un concept et échoueront un examen.

    Au contraire, les tutoriels et exercices vidéos peuvent permettre d'éviter ces situations. Comme les élèves doivent réussir 10 exercices de suite sur la même notion avant de passer à la notion suivante, ils seront plus à même de réussir l'examens et de trainer avec eux moins de lacunes! La devise de ce système d’apprentissage : Le faire autant que nécessaire, jusqu’à ce que ce soit totalement maitrisé. En effet, si le modèle traditionnel d’enseignement pénalise l’expérimentation et l’échec sans espérer la maîtrise totale de la notion, le système d’enseignement par vidéos et par exerciseurs encourage l’expérimentation et l’échec pour que l’élève finisse par maitriser totalement le savoir.


5)    Avantage très signifiant, ce système d’enseignement par vidéos et exerciseurs permet à l’enseignant d’avoir des traces de ce que ces élèves font. En effet, l’enseignant a accès à une banque de données et des graphiques très précis sur chacun de ses élèves par rapport à ce qu’ils font sur le site. L'enseignant peut voir le nombre de temps que l’élève a passé dans chaque module et même sur chaque problème. Il peut voir où l’élève a échoué, où il a regardé la vidéo d’explication, etc. En outre, l’enseignant peut voir qui a compris le concept, puisque lorsqu’un rectangle vert apparaît vis-à-vis de la notion cela signifie que l'élève a complété les exercices, lorsqu'un rectangle bleu appraraît cela signifie que l’élève travaille encore sur cette notion et lorsqu'un rectangle rouge apparaît cela signifie que l’élève est bloqué à cette notion.

6)    Aussi, l’enseignant peut utiliser la différenciation pédagogique afin de se concentrer sur les notions incomprises par certains élèves en allant les voir directement et en les aidant d'une manière différente des autres. Par exemple, en faisant coopérer un élève qui est en vert pour ce bloc d’enseignement avec un qui est en rouge. Il faut garder en tête qu’une « différenciation pédagogique efficace aide également les élèves à comprendre ce qu’ils doivent apprendre, à évaluer leurs propres progrès, et à exprimer clairement leurs forces, leurs difficultés et leurs intérêts liés à l’apprentissage. Le fait de commencer là où les élèves sont rendus, d’offrir des choix significatifs et de créer des possibilités pour les élèves afin qu’ils démontrent leurs intérêts et leurs habiletés permet de renforcer leur motivation, leur confiance en soi et leur volonté d’assumer leur responsabilité relativement à leur apprentissage. » (Ministère de l’éducation de l’Alberta)

Finalement, au-delà des avantages au niveau de l’autonomie, de l’autorégulation, de la différenciation pédagogique et du respect de l’environnement, l’enseignement par vidéo peut aussi être profitable aux adultes et aux enfants défavorisés des pays en voie de développement. En effet, ce type d’enseignement gratuit peut aider les adultes qui veulent faire un retour à l’école. Par exemple, d’anciens décrocheurs qui sont trop gênés de retourner au secondaire, des analphabètes trop humiliés de devoir revoir les notions du primaire, etc. De plus, cela peut aider les enfants de pays plus pauvres qui ont dû abandonner l’école pour subvenir aux besoins de leur famille. Effectivement, l’apprentissage par vidéo peut se faire gratuitement et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ces enfants peuvent donc aussi avoir accès à l’éducation en apprenant à leur rythme le soir ou pendant leurs moments de libre.
Site internet de la Khan Academy

Références :
Cartier, S.C. (2010). Aider à apprendre de manière autonome. Québec français, 157, 52-53
Ministère de l’éducation de l’Alberta, s.d. « Différenciation pédagogique : Introduction ». En ligne. 12 p. <http://education.alberta.ca/media/6346251/chap1.pdf>. Consulté le 11 février 2012.

dimanche 12 février 2012

Une petite pensée...



Je suis tombée sur cette vidéo par hasard et j'ai eu une petite pensée pour tous les élèves qui ont de la difficulté à l'école et qui finissent par croire qu'ils ne pourront jamais rien faire de leur vie...

Il faut se rendre compte que comme enseignante, nous avons un pouvoir infini sur nos élèves. Le pouvoir de changer leur vie, de les aider à réaliser leur plein potentiel, de les aider à découvrir leurs talents cachés.

Il faut prendre conscience de ce pouvoir, l'utiliser et les aider à prendre les moyens nécessaires pour leur permettre de devenir ce qu'ils veulent devenir. Il ne faut jamais oublier qu'au-delà de toutes les notions scolaires que nous devons faire apprendre à nos élèves, nous avons aussi un rôle primordial dans leur développement personnel. Nous sommes celles qui peuvent influencer leur persévérance scolaire, leur motivation, leur estime de soi...

Alexandre Poulin - L'écrivain