Apprendre. Qu’est-ce
que c’est apprendre?
Pour certain, ça
signifie emmagasiner une foule d’informations dans son cerveau. Pour d’autres, c’est
un processus de traitement de l’information, un processus individuel de
production et de construction mentale (Linard, 2001). Il y en a même pour qui
apprendre, c’est d’abord agir et interagir avec son environnement, son milieu
(Poteaux, 2003).
Pour ma part, apprendre
nécessite que l’on soit capable de critiquer ce que l’on voit, de remettre en
question ce qu’on nous raconte et de chercher à en connaître toujours plus. En
somme, c’est trouver des moyens de s’informer et de raisonner par soi-même. Je
pense donc que pour être capable d’apprendre, il faut apprendre à apprendre. Pour
permettre à nos élèves de devenir autonomes dans leur apprentissage, il faut
non seulement leur transmettre des connaissances, leur montrer à analyser et à réfléchir
sur ce qu’ils voient et entendent, mais surtout, à les intéresser à apprendre.
Apprendre en 2012
La vidéo « Pay
Attention » a eu pour effet de me faire réfléchir sur l’importance d’utiliser
les nouvelles technologies dans notre enseignement. J’ai notamment été impressionnée
par la documentation utilisée par l’auteur pour soutenir les propos de sa
vidéo. En effet, de nombreux chercheurs, livres et statistiques ont été cités tout
au long du court métrage pour nous sensibiliser à l’apprentissage en 2012. De
plus, la manière de présenter le sujet, soit en n’utilisant qu’une musique de
fond et en écrivant des phrases-chocs, a su capter mon attention et me faire
réfléchir sur le sujet…
Personnellement, je
prône l’utilisation des technologies par les enseignants et par les élèves, car
je suis une mordue d’ordinateurs. En effet, je pense que ce sont de formidables
outils qui permettent d’enseigner et d’apprendre d’une manière différente. Je
ne dis pas que l’on ne doit travailler qu’avec les nouvelles technologies, mais
il a été démontré que l’utilisation de TIC (technologies de l’information et de
la communication) dans les classes aiderait quant à la motivation des élèves et
pourrait même faire augmenter les résultats scolaires des élèves (Barrette,
2005). En outre, je pense qu’il ne faut pas se voiler la face. Si je me
considère dépendante des technologies, les jeunes auxquels nous allons
enseigner le seront encore plus. Il faut donc dès maintenant accepter que l’enseignement
que nous allons prodiguer ne pourra jamais être le même que celui que nous
avons reçu étant jeunes. De plus, on nous répète que pour qu’une situation d’apprentissage
soit vraiment signifiante pour nos élèves, elle doit se rapporter à sa réalité,
toucher ses intérêts (Durand et Chouinard, 2006). Quoi de plus signifiant pour
ces jeunes que l’utilisation de blogue, de sites internet ou de moteur de
recherche tel que Google?
Toutefois, bien que
beaucoup de bonnes choses aient été dites et proposées dans cette vidéo, je ne
crois pas que l’utilisation de téléphones cellulaires en classe soit une très
bonne idée. Comme adulte, je ne vois pas la pertinence, pour des enfants de 5 à
12 ans, de posséder un téléphone cellulaire. N’approuvant pas cela à la base,
il est certain que je ne les utiliserais pas dans mon enseignement. Ajoutons à
cela que tous les enfants de cet âge ne possèdent pas nécessairement un
cellulaire et quand intégrant cet instrument technologique en classe pour
certaines activités, il serait difficile d’en contrôler l’usage continuel par
la suite. En effet, comment leur faire comprendre qu’une journée leur téléphone
est un outil scolaire acceptable en classe et qu’une autre journée ce n’est qu’un
objet technologique dérangeant qui n’a pas sa place pendant l’enseignement?
Donc comme future enseignante au primaire, je n’utiliserais pas les cellulaires
en classe. Cependant, je ne suis pas contre l’idée de permettre aux élèves d’écouter
leur musique sur leur iPod pendant le travail personnel si cela les aide à se
concentrer davantage.
Finalement, un dernier
point que je voudrais amener par rapport à cette vidéo est relié à l’utilisation
des TIC par les enseignants. Il est facile de dire aux enseignants d’intégrer
les TIC à leur enseignement. Ce l’est encore plus de leur affirmer que leurs
élèves en bénéficieraient, seraient plus motivés et auraient de meilleurs
résultats. Cependant, tout le monde n’est pas aussi habile avec les nouvelles
technologies. Si beaucoup d’enseignants se débrouillent très bien, d’autres ont
plus de difficultés, moins d’intérêt ou même de connaissances sur les
possibilités que ces technologies amènent. Il est bien d’informer les gens en
leur montrant des statistiques sur les bienfaits des technologies dans l’enseignement,
mais il faut aussi être conscient que tout le monde n’est pas au même niveau
quand il s’agit de se débrouiller avec les blogues, les podcasts, la création
de site internet ou de programmes plus complexes. Donc avant de juger ceux qui
n’utilisent pas toutes les technologies qui sont à leur disposition, il faut se
demander si ces personnes ont été formées pour les utiliser, si on leur a expliqué
ce qu’ils pouvaient en faire et si quelqu’un leur a montré toutes les
possibilités que cela leur offre.
Bref, pour ma part, apprendre
en 2012 nécessite l’intégration des technologies de l’information et de la
communication, mais vous, qu'en pensez-vous?
Vidéo « Pay Attention » : Apprendre en 2012
Sources :
Barette, C. « Vers une métasynthèse
des impacts des TIC sur l’apprentissage », Bulletin Clic, no
57, mars 2005, [http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=1060]
Durand, M-J. et Chouinard, R. (2006).L’évaluation
des apprentissages : De la planification de la démarche à la communication
des résultats. Montréal : Édition Hurtubise.
Linard, M. (2001). « Concevoir des environnements pour apprendre :
l'activité humaine, cadre organisateur de l'interactivité technique »,
dans E. Delozanne et P. Jacoboni, « Interaction homme-machine pour la formation
et l'apprentissage humain », Sciences et techniques
éducatives,
vol. 8, n° 3-4, pp. 211-238.
Poteaux, N. (2003). « Centres
de langues et politiques linguistiques européennes : une synergie ? »,
dans ASP La revue du Geras, n° 41-42, 2003, pp.115-123.
Je suis entièrement d'accord avec tes propos, surtout en ce qui a trait à ton dernier paragraphe. D'ailleurs, c'était justement ma question de départ lors du premier cours (je me demande) est-ce que les enseignants d'expérience ont eu une formation sur l'intégration des TIC? J'en doute très fortement puisque lors de mes stages,l'ordinateur semblait être un énorme défi pour eux, et ce, simplement pour rentrer les notes du bulletin dans un fichier. Donc, je doute qu'ils seraient capables de les intégrer à leur enseignement.
RépondreSupprimerCe vidéo m'a tout comme toi marquée, car il présentait de nombreuses statistiques et citations pour appuyer les propos de l'auteur. J'étais bien consciente que la technologie était de plus en plus présente en enseignement, mais ce vidéo a complètement confirmé ma perception. En ce qui concerne les téléphones cellulaires, je partage aussi ta vision, néanmoins je crois qu'il faudra penser à les inclure dans le futur dans notre enseignement, car il y a de plus en plus d'enfants qui possèdent un cellulaire. Je n'approuve pas cette nouvelle tendance, mais je crois que nous pourrons y trouver une utilité, il faudra essayer de l'accepter et de s'en servir en classe. Concernant son contrôle, je crois que comme avec les ordinateurs des écoles, il faudra seulement qu'il y ait un contrôle d'installer sur les téléphones cellulaires. Il y a de nombreux avantages à cet appareil, je ne serai pas la première à l'intégrer dans ma classe, mais lorsque ce sera utile je serai ouverte.
RépondreSupprimerJe suis tout à fait d’accord avec toi! Ta réflexion nous démontre encore une fois que les TIC ont une raison d’être dans notre système scolaire québécois. J’ai bien aimé ta définition du mot « apprendre ». Nous devons, en tant que futures enseignantes, leur démontrer qu’apprendre n’est pas toujours facile et qu’avec de la détermination et de la persévérance ils seront aptes à surmonter leur difficulté. De plus, tu as totalement raison lorsque tu mentionnes que les cellulaires n’ont pas leur place dans les moments d’apprentissage à l’école. Je trouve cela irréaliste de dire aux élèves d’apporter un cellulaire pour faire des apprentissages puisque je ne vois pas les activités que nous pourrions faire avec cet appareil. Aussi, il est vrai de mentionner que ce n’est pas tous les enseignants qui se sentent à l’aise avec la technologie et qu’il ne faut surtout pas les juger, mais plutôt les aider. Moi-même, je ne suis pas la professionnelle des ordinateurs et je suis toujours heureuse lorsque quelqu’un m’aide ou me montre quelque chose de nouveau concernant les nouvelles technologies.
RépondreSupprimerTu as fait une très belle réflexion et merci d’avoir partagé des sites d’activités!